Cette nouvelle perquisition entre dans le cadre de l’enquête sur les assistants des élus du parti au parlement européen. Sur Facebook, les militants du Front national dénoncent une pitoyable affaire qui n’a pas de bases légales.
Il s’agit de la deuxième perquisition en deux jours après celle qui a visé les bureaux de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine mardi.
L’affaire des 20 assistants au Parlement
Le siège du Front national à Nanterre a fait l’objet d’une perquisition mardi matin dans le cadre de l’enquête sur les assistants des élus FN au Parlement européen. Dans cette affaire, les soupçons pèsent sur des salaires versés à 20 assistants au parlement de Strasbourg. Ces personnes sont suspectées de n’avoir jamais travaillé auprès de ces élus sur le front européen, mais exclusivement sur le territoire français. Pourtant, elles perçoivent des salaires émanant de l’Union européenne. Si les faits sont confirmés, le Parquet peut considérer un financement illégal de parti politique.
Des ordres venant du ministre de la Justice
Le Front national ne reste pas sans réagir. Sur Facebook, le parti extrême droite dénonce "la pitoyable affaire dite des assistants parlementaires, lancée à la veille des élections départementales par le socialiste allemand Martin Schulz (le président du Parlement européen, NDLR) en 2015", rapporte Le Figaro. Les militants du parti jugent en outre que le dossier n’a pas de "bases légales". Dans la foulée, le FN affirme être étonné du choix de cette procédure, dirigée par le procureur de la République hors la nomination d’un juge d’instruction. Il s’agit donc selon lui d’ordres venant du ministre de la Justice, alors que l’ouverture de l’enquête préliminaire date d’il y a près d’un an.
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