Invité sur BFMTV/RMC ce mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a affirmé que si le Front national, en tête au premier tour, gagnait sa ou ses premières régions au second tour des élections régionales dimanche, il resterait à Matignon.
Alors que le Front national arrive en tête au premier tour des élections régionales, le chef du gouvernement Manuel Valls est certain de rester à son poste.
"Le combat, c’est le combat d’une vie"
Le Premier ministre l’a annoncé ce jour sur BFMTV/RMC. Manuel Valls, qui appelle une nouvelle fois à la mobilisation électorale, a déclaré qu’il resterait à Matignon si le parti extrême droite remportait dimanche sa ou ses premières régions au second tour des élections régionales. Questionné sur un éventuel départ de son poste dans le cas où le FN gagnait au moins une région, le chef du gouvernement a répondu fermement : "non ! Parce que le combat, c’est le combat d’une vie". Il a ensuite ajouté : "j’espère d’abord que nous le gagnerons ce combat". "Moi je suis un combattant", a-t-il assuré.
Un départ réclamé par le FN
À l’heure actuelle, les appels publics au départ de Manuel Valls se sont uniquement limités au FN. "Ces gens-là (au gouvernement) aujourd’hui sont détestés, plus personne ne veut les voir", a indiqué ce mardi Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen et tête de liste FN en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. "Je ne vois pas d’autre issue à M. Valls que celle de la démission au lendemain du deuxième tour de ces élections régionales", a-t-il ajouté. Toutefois, François Hollande a confirmé maintes fois que Manuel Valls resterait à son poste jusqu’en 2017. D’autant plus que l’idée d’un vaste remaniement après les régionales a été rendue plus aléatoire par les attentats à Paris et la mise en place de l’état d’urgence jusqu’à fin février.
Manuel Valls a rappelé "ces valeurs de la République" adoptées lors des attentats au mois de janvier et ceux du 13 novembre. "Vous pensez un seul instant que pour la France, pour l’Europe et pour le monde, la solution c’est l’extrême droite, des idées d’exclusion, celles qui montrent du doigt en permanence ?", a interpellé le Premier ministre.