Si les départementales sont une débandade pour le PS au pouvoir, avec la victoire de ses trois ministres dans leurs cantons respectifs, le régime aura au moins sauvé la face.
André Vallini, le secrétaire d’Etat à la réforme territoriale, a arraché sur un large score son siège dans son canton de Tullins où il a raflé 64.67% des voix avec son binôme Amélie Girerd (BFMTV). Par contre dans son département, qu’il a présidé pendant plus de treize ans, la vague bleue s’est imposée. En tant qu’homme de parti, il ne se montre pas satisfait cependant de son triomphe personnel.
"Ce résultat a une explication : ce scrutin a été détourné de son objet. Alors qu’il s’agissait d’élections départementales, elles se sont transformées en consultation nationale", a-t-il déclaré pour dénoncer la campagne obsessionnelle qu’a menée la droite.
Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports gagne dans le canton de Lille-5 avec 59.6%. Même scénario dans le canton Nord : la droite y a planté le drapeau de la victoire, et le canton, le plus peuplé de France, bascule à droite. Le candidat UMP-UDI à la présidence du Conseil départemental du Nord, Jean-René Lecerf confirme cette situation au micro de BFMTV.
Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion, accède au conseil départemental des Pyrénées-Orientales tout en remportant la victoire dans son canton du Canigou avec le score de 51.10%.
Le Parti socialiste a perdu jusqu’à une quarantaine de départements à l’issue de ces départementales, tandis que la droite en a remporté 61.