Assimilée à une "MST" par l’UMP, Marisol Touraine craque

LINFO.RE – créé le 19.03.2015 à 12h36 – mis à jour le 11.03.2016 à 14h17 - La rédaction

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Marisol Touraine a réagi au message posté sur Twitter par le secrétaire national de la santé à l’UMP, qui la comparait à une "MST". La ministre était au bord des larmes.

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"Je découvre qu’un des symptômes d’une MST est le mensonge", a tweeté mardi le député Arnaud Robinet, secrétaire national de la santé à l’UMP, détournant les supposées initiales de Marisol Touraine. L’élu UMP plaide l’humour, mais cette comparaison à une maladie sexuellement transmissible indigne la ministre de la Santé, qui a littéralement craqué mardi dernier.

Je découvre qu’un des symptômes d’une MST est le mensonge !#DirectAN

— Arnaud Robinet (@ArnaudRobinet) 17 Mars 2015

Lors de la présentation de son projet devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, la ministre de la Santé et des Affaires sociales a dénoncé les attaques personnelles dont elle a fait l’objet dans le cadre des débats autour du projet de loi santé. "La coupe est pleine", a-t-elle lancé avec émotions. "Il y a des moments où il n’y a pas eu que de la colère. Il y a aussi eu une forme d’émotion", a-t-elle ajouté. "J’ai le droit en tant que personne, en tant que femme, en tant que ministre, au respect comme toute personne a droit dans ce pays", a-t-elle dit sous les applaudissements de membres de la commission.

Le tweet en question a été écrit au moment même où l’examen de la controversée loi santé venait de commencer en Commission des Affaires sociales de l’Assemblée. Présente comme Arnaud Robinet dans la salle, et avertie de la teneur du message, Marisol Touraine s’est montrée très émue en prenant ensuite la parole. Elle a notamment dénoncé cette attaque comme celles dont elle a fait l’objet dans le cadre des débats autour de son texte. "Si un responsable gouvernemental se permettait le dixième, le centième de la virulence des propos qui sont tenus à mon égard, on dirait qu’il perd le nord", a-t-elle déclaré.

Marisol Touraine a par ailleurs reçu le soutien des membres de la Commission des affaires sociales dont la présidente Catherine Lemorton (PS) qui avait évoqué un "pur scandale" au sujet du tweet d’Arnaud Robinet. Ce dernier a de son côté affirmé n’avoir "aucun regret" lorsque LCP l’a interrogé, plaidant l’humour.