Mise en cause par le Front de gauche et des écologistes à la suite de la mort de Rémi Fraisse à Sivens, Bernard Cazeneuve ne compte aucunement démissionner.
Suite aux derniers évènements liés aux différentes manifestations contre le projet du barrage de Sivens entraînant la mort d’un jeune opposant, le ministre est la cible des critiques. Depuis l’incident, une partie de la gauche réclame la démission du ministre de l’Intérieur. Noël Mamère, qui siège au groupe écologiste à l’Assemblée nationale, a estimé mardi que "quand il y a un affrontement et un mort, le ministre de l’Intérieur démissionne".
"Je n’ai aucunement l’intention de partir alors que je fais mon devoir avec le sens de l’Etat et de la République", a lancé Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, au micro d’Europe 1 ce mercredi. "Je souhaite dans cette affaire que toutes les responsabilités soient établies, dans toute la chaîne de commandement", a-t-il plaidé, promettant qu’il n’y aura aucune "complaisance à l’égard de ceux qui peuvent commettre des fautes". Au terme des enquêtes administratives et judiciaires, "il y aura, si c’est justifié, des sanctions", a ajouté le ministre de l’Intérieur.
Le ministre a également tenu à rappeler que depuis le mois de septembre "56 policiers et gendarmes ont été blessés, il y a eu 81 procédures ouvertes" à Sievens. Et de compléter "J’ai passé tout mon week-end en liaison avec ceux qui étaient en charge du maintien de l’ordre à appeler à la prudence, parce que je sentais cette violence et je voyais les provocations".
Alors que l’enquête sur la mort de Rémi Fraisse progresse, la thèse d’une grenade offensive des gendarmes à l’origine de l’explosion mortelle se renforce. En parallèle, les travaux du barrage de Sivens sont suspendus "sine die" au moins jusqu’à vendredi a annoncé Jean-Vincent Placé, sénateur EELV.