Intervention de Manuel Valls /SIPA
Les élections européennes, l’économie française, la crise en Ukraine, l’enlèvement au Nigéria, …. Manuel Valls a passé en revue l’actualité.
Cette troisième intervention qui s’est déroulée sur le plateau de TF1 a été l’occasion pour le Premier Ministre d’évoquer des sujets brûlants en France et dans le Monde.
Les élections européennes
A 2 semaines des élections européennes, le chef du gouvernement a tenu à expliquer les enjeux de ce scrutin à tour unique. "On me conseille de me tenir à l’écart [de ce scrutin]. Il n’y a que des coups à prendre. Je sais le scepticisme de nos concitoyens", concède-t-il. "J’aime l’Europe. C’est un scrutin décisif. Car pour la première fois, les Européens vont choisir non seulement leurs députés mais aussi le président de la commission européenne. Il y a un choix. De quelle Europe voulons-nous ?" lâche Manuel Valls, avant de préciser "Je suis là pour m’engager". Il affirme d’ailleurs : "Parce que je suis patriote, parce que je suis profondément français, parce que j’aime mon pays et parce que j’aime l’Europe, chacun d’entre nous doit s’engager. D’abord pour que les Français votent".
Après leur cuisante défaite lors des municipales, le PS risque une nouvelle fois de voir la montée en force du FN. Une idée qui ne désespère pas le locataire de Matignon. "Je ne peux pas me résoudre à ces pronostics", assure-t-il. Il invite ainsi à rejeter "ces populismes qui prospèrent sur fond de rejet de l’Europe". Pour lui, "Si la France sort de l’euro, c’est la perte pouvoir d’achat, l’inflation. C’est faire sortir la France de l’Histoire."
Economie française
Si Xavier Bertrand (député UMP de l’Aisne ) avait balancé que le budget de la défense serait diminué de 5 à 6 milliards d’euros, le premier ministre a démenti ce soit-disant "plan caché" en annonçant "Nos armées se battent courageusement. Elles doivent être préservées des réductions de dépenses. Il y va de l’indépendance de la France".
Par ailleurs, promettant une baisse significative de la pression fiscale dès 2015 malgré l’application de Pacte de responsabilité qui prévoit une économie de 50 milliards d’euros d’ici 2017, le chef du gouvernement martèle que "Trop d’impôts tuent l’impôt". Quelques 650 000 ménages sortiront ainsi de l’impôt.
C’était également l’occasion pour le Premier ministre d’annoncer que "Grâce à des mécanismes mis en place par le gouvernement depuis 2012, il y a une baisse déjà de 3,8% depuis un an du prix du gaz. Cette baisse va se poursuivre au mois de mai et au mois de juin, autour de 1%". Toutefois, il a concédé que "ça peut repartir à la hausse".
La réforme territoriale
Pour l’ex-ministre de l’intérieur, la diminution du nombre de régions, passant de 22 à 11, qui a suscité de virulentes critiques est "une réforme annoncée mais qui n’a jamais été faite. Ce gouvernement la fera. Car la France doit être plus efficace.". "Plus juste, plus efficace, plus lisible. Réformer et aller vite", estime-t-il.
Ses relations avec la parti socialiste et les frondeurs
"Moi je suis dans le dialogue, pas seulement avec les socialistes mais avec tous" lance le premier ministre face à Claire Chazal. "Nous devons redresser le pays dans la justice, et je ne doute pas un seul instant du soutien des parlementaires socialistes. Mais chacun doit comprendre que la France doit être plus forte" assène-t-il avant de préciser "Avec beaucoup de fermeté je poursuivrai ma tâche car la France en a besoin".
La crise Ukraine
A en croire les propos du locataire de Matignon, l’unique solution à cette crise est "le dialogue avec les Russes". Il a également ajouté que "L’autre solution, c’est la guerre mais personne ne pourrait l’admettre".
"L’Ukraine doit vivre son indépendance pleinement", estime-t-il.
La France serait ainsi en faveur de "sanctions renforcées" mais au-delà de cela, elle souhaite préserver l’amitié Franco Russe, précise Le Figaro faisant référence à la possible venue de Poutine pour les commémorations du Débarquement allié en Normandie le 6 juin.
Les enlèvements au Nigéria
"Il faut une mobilisation" évoque-il face à l’enlèvement des lycéennes par Boko Haram, un groupe islamiste au Nigéria. Celui qui est à la tête du gouvernement depuis 5 semaines affirme que la "France aide par des moyens discrets mais efficaces" les autorités nigérianes.