En ce jour où François Hollande fête ses 2 ans de présidence, il a tenu une interview sur BFMTV et RMC. Une intervention qui a suscité des réactions divergentes de la part de la classe politique.
Deux ans jour pour jour après son entrée à l’Elysée, François Hollande a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin et de quelques auditeurs ce matin. Ces réponses ont cristallisé les réactions.
Du côté de la gauche et des verts, on affiche son soutien au Président :
Le sénateur EELV, Jean-Vincent Placé, estime que le président "a entendu le message donné par les Français".
La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, salue l’initiative du président mais reste cependant "perplexe".
"Un Président très clair et combatif, habité par la volonté de faire progresser notre pays par delà les difficultés. Confiance pour l’avenir." poste sur son compte twitter la ministre des Affaires sociales et de la Santé.
Sur son blog, Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale a assuré que "ce qui ressort de cet entretien, c’est bien l’obsession de l’intérêt général. En imprimant force, empathie et mouvement à sa parole, François Hollande s’est hissé au niveau du moment (...) Ce nouveau temps du quinquennat doit être plus que jamais le temps du rassemblement. Avec un président de la République et un nouveau Premier ministre combattifs, des députés socialistes déterminés à peser et un parti socialiste qui retrouve de la force, tout est en place pour nous permettre de relever la mission historique de ce quinquennat : rendre à la France son rang et offrir aux Français une vie plus juste".
Le Front National fustige l’intervention du Président :
Pour Marine Le Pen, l’intervention était juste un "exercice inutile (qui) a contribué à abaisser encore un peu plus la fonction présidentielle". "Aucune nouvelle annonce, en aucun domaine, n’a été faite, hormis le très probable recul des élections régionales en 2016. François Hollande entend ainsi priver nos concitoyens de leur parole et imposer par la force une réforme territoriale majeure sans consulter les Français", fustige-t-elle.
Le vice-président du FN va même plus loin en lançant " Il (ndlr) nous a dit qu’il veut aller encore plus vite mais s’il veut aller plus vite dans la même direction, il va nous conduire dans le mur encore plus rapidement et je crois que ce n’est pas une bonne chose pour la France et les Français. Quand est-ce qu’on va admettre ses erreurs, changer de politique ?".
Et l’UMP tacle carrément le président
"Je suis abasourdi de voir que le président de la République ait pu consacrer une interview sur les deux premières années de son quinquennat à parler de tripatouillage électoral et de report d’élections cantonales et régionales à 2016", lance Jean-François Copé.
Brice Hortefeux, vice-président de l’UMP estime pour sa part que l’intervention de François Hollande "est le signe d’une grande fébrilité après l’échec des municipales".
Pour Christian Jacob, chef de file des députés UMP, "tout cela n’était pas très présidentiel". Il estime même que "C’est 1 naufrage de la fonction présidentielle. Il a été affligeant et consternant".