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L’ancien archevêque de Bordeaux, Jean-Pierre Ricard, a révélé avoir eu un comportement "répréhensible" avec une adolescente de 14 ans il y a plusieurs années. La justice a ouvert une enquête préliminaire à la suite de ses aveux.
Avant la clôture de l’assemblée plénière de la Conférence des évêques de France à Lourdes, un point de presse a été organisé lundi 7 novembre. Le chef de l’épiscopat, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a lu un courrier venant de Jean-Pierre Ricard, l’ancien archevêque de Bordeaux, dans lequel celui-ci a avoué une conduite "répréhensible".
"Il y a 35 ans, alors que j’étais curé, je me suis conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans. Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durables", y écrit le cardinal Ricard. L’homme de 78 ans a affirmé avoir demandé pardon à la jeune fille : "Je m’en suis expliqué avec elle et lui ai demandé pardon. Je renouvelle ici ma demande de pardon". Il s’est mis à la disposition de la justice.
Le président de la CEF a affirmé que les évêques réunis dans la cité mariale ont accueilli l’aveu du cardinal Ricard "comme un choc". Pour le moment, aucune plainte d’abus sexuels n’a été déposée, selon la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens. Celle-ci a, en revanche, affirmé qu’"une enquête préliminaire a été engagée pour vérifier les éléments de cette révélation".
Le diocèse de Marseille a indiqué "que toute personne, témoin ou victime d’abus ou de comportements inappropriés, émanant d’un membre du clergé ou d’un agent pastoral, peut être entendue par la cellule diocésaine d’écoute". L’enquête pourra aboutir à l’ouverture d’une information judiciaire et à la nomination d’un juge d’instruction si des faits sont avérés et non prescrits. Dans le cas contraire, le dossier sera classé sans suite.
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