Lundi, à Alfortville (94), un collégien de 14 ans, soupçonné d’avoir harcelé une jeune fille de 15 ans en transition de genre, a été interpellé en pleine classe et placé en garde à vue.
"On va t’égorger, on va te faire une Hitler". Voici un exemple des propos envoyés lundi dernier par le collégien, soupçonné d’avoir harcelé sur Instagram la jeune fille transgenre de 15 ans. Juste après avoir reçu ces messages, la lycéenne s’était alors rendue à un commissariat pour dénoncer ce cyberharcèlement, des propos homophobes et des menaces de mort.
Des méthodes assumées par le gouvernement
Identifiée rapidement par la brigade locale de protection de la famille, l’auteur des menaces a été embarqué quelques heures plus tard dans son collège, en pleine classe. L’adolescent a été placé en garde à vue et a reconnu les faits, en expliquant "un excès de colère qu’il n’a pas pu contrôler".
Malgré le caractère inhabituel de l’opération, le gouvernement assume l’action des policiers. "C’est comme ça qu’on s’en sortira face au fléau du harcèlement, c’est comme ça qu’on protégera aussi nos enfants, en envoyant ces messages très forts", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, ce mercredi.
Le parquet de Créteil a ouvert mardi matin une enquête pour violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure à huit jours et menaces de mort, en ajoutant que ces infractions, ayant été commises en raison du genre ou de l’orientation sexuelle de la victime, ont été retenue comme circonstance aggravante.
Deux numéros dédiés au harcèlement
Tout élève victime de harcèlement scolaire peut contacter gratuitement le 3020, numéro national d’écoute. En cas de cyberharcèlement, le 3018 est disponible 7 jours sur 7, de 9h à 23h.