Une enquête a été ouverte après l’agression de Christian Lantenois, photojournaliste du quotidien régional L’Union, samedi 27 février.
Dans l’après-midi du samedi 27 février, Christian Lantenois, photojournaliste du quotidien régional L’Union a été grièvement blessé à Reims.
Selon le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, les circonstances de ce drame, restent encore indéterminés, mais l’agression a été faite de manière volontaire. "J’ai donc ouvert une enquête pour tentative de meurtre, confiée à la sûreté départementale", a-t-il indiqué le pronostic vital du photographe de 65 ans est engagé.
Le procureur a signifié que le photojournaliste semblerait être présent pour des raisons professionnelles et qu’il semblait couvrir des regroupements de jeunes. "Le reste des circonstances est encore inconnu et mérite d’être clarifié, mais aucune interpellation n’est intervenue à ce stade", a-t-il poursuivi.
Le préfet, a, de son côté, relaté que le sexagénaire a été retrouvé au sol, aux alentours de 15 heures 30 dans le quartier Croix Rouge. Selon ses dires, les forces de l’ordre sur place, ont identifié des mouvements de jeunes, dont certains portaient des battes de base-ball. Pour sécuriser le quartier, des renforts ont été ainsi appelés. Les autorités n’ont pour le moment pas "d’informations précises sur ce qui s’est passé, s’il a reçu des coups ou un projectile. Mais il était au sol, saignait au niveau des oreilles", a-t-il regretté.
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Géraldine Baehr-Pastor, l’une des deux rédactrices en chef du journal a apporté plus de précision concernant la présence du photojournaliste sur les lieux. Christian Lantenois, était avec une consœur de la locale de Reims, alertée d’un évènement dans le quartier. Il l’a rejoint "avec une voiture floquée" du logo du journal, a-t-elle expliqué.
Carole Lardot, la co-rédactrice en chef a indiqué qu’on ne sait pas s’il est sorti seul, ni si quelqu’un l’a sorti de la voiture. La consoeur a "seulement entendu une altercation", avant de retrouver le photographe.
L’entreprise condamne avec la plus grande fermeté cette agression. "Rien ni personne n’entravera jamais notre volonté d’informer ni notre liberté d’agir", a réagi le directeur général du journal Daniel Picault, note 20 Minutes.
Après cette agression, les ministres Gérald Darmanin et Roselyne Bachelot ont réagi.
Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a annoncé que ses pensées accompagnent le photojournaliste grièvement blessé dans le cadre de son travail à Reims. "Solidarité avec la rédaction de L’Union-L’Ardennais et l’ensemble de la profession. La police nationale est pleinement mobilisée pour identifier et interpeller les auteurs", a écrit Gérald Darmanin.
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