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Deux enfants de 10 et 11 ans ont joué devant leurs domiciles lorsqu’une moto les a violemment percutés lors d’un rodéo urbain.
Un jeune homme de 18 ans s’est rendu au commissariat, à Pontoise samedi 6 août, puisqu’il a violemment percuté deux enfants de 10 et 11 ans la veille. Comme le rappelle Europe 1, ces terribles faits se sont produits lors d’un rodéo urbain dans le Val-d’Oise. Le conducteur a reconnu les faits et sera présenté devant le parquet lundi.
Cette pratique inquiète les autorités, car elle se répand rapidement dans ce département. En effet, 534 interventions pour rodéos urbains ont été enregistrées depuis début avril.
Le pronostic vital de la fillette est engagé, puisqu’elle présente un traumatisme crânien. Très émue, sa mère a régi après ce drame. "Ma fille était par terre, allongée, je n’arrivais pas à respirer, j’ai pensé qu’elle était morte, son cerveau était vraiment touché, ils l’ont mis dans un coma artificiel", a-t-elle raconté.
Selon ses dires, les conducteurs viennent toujours là où les enfants jouent pour faire des bêtises avec les motos. "Ce n’est pas le lieu pour courir à moto, je n’en peux plus, j’ai mal, je voudrais juste justice pour ma fille", a-t-elle renchéri en pleurs. Quant au petit garçon, il souffre de plusieurs fractures.
François Daoust, adjoint à la sécurité de la mairie Pontoise n’a pas caché son exaspération face à cette situation. Une fois de plus, ce drame montre les dangers que représentent ces rodéos urbains.
"C’est un sentiment de révolte. On commence à avoir des débordements et j’ai peur que ces deux enfants ne soient que le début", a-t-il lancé. Selon ses dires, il faut revenir aux fondamentaux : une faute, une punition.
La peur est ressentie également du côté des forces de l’ordre. François Bersani, porte-parole du syndicat Unité SGP Police Ile-de-France demande plus de sévérité. "Aujourd’hui, la peine prévue au Code pénal est un an d’emprisonnement, sauf qu’elle n’est jamais décernée à l’encontre de ces délinquants", a-t-il déploré. Il a souligné qu’il doit y avoir un choc. Il est nécessaire, selon lui, d’expliquer aux délinquants que la foudre risque de tomber sur eux, "et la foudre, c’est la certitude de la sanction".
Par ailleurs, le porte-parole recommande la mise en place de caméras de surveillance supplémentaires et de la destruction, systématique, des véhicules utilisés pendant les rodéos.
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