"On est emmuré vivant", confie Redoine Faïd sur ses conditions de détention

A la suite d’une évasion spectaculaire en hélicoptère et trois mois de cavale, Redoine Faïd est de nouveau incarcéré, en octobre 2018. Le braqueur multirécidiviste, qui s’est déjà évadé de prison par deux fois, a partagé ses ressentis quant à sa détention à la prison de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, l’une des prisons les mieux gardées de France, rapporte RTL.

Quelques confidences

Lors de cette interview accordée au Journal du Dimanche au parloir de la prison, de derrière une "vitre de plexiglas", Redoine Faïd a confié qu’il préfère rester dans sa cellule plutôt que de s’adonner aux promenades ou au sport. Il évite de sortir de sa cellule, car pour le fouiller, les gardiens le "mettent excessivement à poil" et "regardent à plusieurs (ses) parties intimes". Selon le quarantenaire, "toute la barbarie pénitentiaire est concentrée dans cette structure carcérale hyper-criminogène".

"C’est fait pour écraser ton âme"

Selon Redoine Faïd, être détenu dans cet établissement, c’est comme "être emmuré vivant". "C’est fait pour écraser ton âme", a confié le malfaiteur de 47 ans, au Journal de Dimanche, publié ce dimanche 27 octobre. Le détenu a aussi raconté ne voir personne, ne toucher personne, et cela, "au sens propre et au figuré", a-t-il ajouté.
Il a encore poursuivi que ses conditions de détention ressemblent à une "exclusion totale : une vie de paria, de rebut de la société". "On survit hors du temps", a aussi expliqué celui qui est condamné à 25 ans de réclusion pour son rôle d’"organisateur" dans un braquage raté survenu en 2010, lors duquel une policière municipale a été tuée. En 2020, Redoine Faïd devra être rejugé pour un autre braquage, celui d’un fourgon blindé.

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