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Trois veuves de nationalité algérienne, âgées de 57, 62 et 64 ans, habitant la plaine d’Ozon à Châtellerault, ont été victimes d’un vol assez particulier…
L’information a été révélée le vendredi 24 juin 2022 pendant une audience de comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Poitiers, relate La Nouvelle République. Trois personnes ont été interpellées le mercredi 22 juin, après une filature. Ces individus, d’origine marocaine et résidant à Bruxelles, Mons et Charleroi, ont demandé un délai pour préparer leur défense. Le procès a alors été renvoyé au début juillet, mais ils ont été placés en détention provisoire au Centre pénitentiaire de Poitiers Vivonne.
Me Nora Missaoui-Lefebvre, avocate à Tourcoing, conseille plusieurs victimes de l’escroquerie à la ‘samaoui’ en France, depuis maintenant 2 ans. "Ce qui se passe à Poitiers est une première ! J’ai une trentaine de victimes dans le nord de la France, à Dunkerque, Reims, Lyon… J’ai eu des personnes qui ont été victimes dès les années 2010-2011", révèle-t-elle.
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Leur mode opératoire reste le même. Les femmes ont été interpellées par un homme qui leur demandait où était la nouvelle mosquée, et puis une femme arrive habillée avec un jilbeb en boitant avec une canne. "Il lui a dit son avenir devant moi. Elle a fait mine d’être surprise et tremblante", relate l’une des victimes de Châtellerault. "Il m’a ensuite donné une pierre blanche ovale en me demandant de la serrer deux minutes. Quand j’ai ouvert ma main, la pierre était noire. J’étais dans un état second", dit-elle.
Les victimes s’exécutent alors sans riposter en donnant de l’argent et des bijoux à ces racketteurs. La pierre en question qu’ils utilisent pourrait être imprégnée de substances comme la scopolamine et l’atropine. Dans Sciences et Avenir, Jean-Louis Montastruc, professeur de pharmacologie médicale à Toulouse, et membre de l’Académie de médecine, explique que "l’atropine accentue les effets de la scopolamine. Ingurgiter ces deux substances n’empêche toutefois pas de conserver des fonctions motrices. Autrement dit, l’usager est comme zombifié".
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