Le suspect potentiel du meurtre de la jeune Réunionnaise Marie-Jeanne est passé entre les mains des gendarmes. Sans le savoir, les enquêteurs l’ont relâché le jour où le crime a été commis. Celui-ci n’a plus donné aucun signe de vie, selon M6.
Ce jeune homme de 20 ans est soupçonné d’être le témoin-clé du meurtre de Marie-Jeanne, la lycéenne d’origine réunionnaise, retrouvée morte carbonisée en juin dernier alors qu’elle faisait du jogging à Tournon-sur-Rhône, en Ardèche.
Par un concours de circonstances, le suspect, décrit comme un " malade mental ", avait été arrêté le jour où le meurtre avait été commis. Selon les informations du M6, il avait été interpellé après avoir agressé une coiffeuse dans son salon, à une trentaine de kilomètres des lieux du crime. Au cours de son audition, les enquêteurs étaient loin de penser qu’ils tenaient là un " dangereux criminel ". Celui-ci avait été libéré après un court séjour dans un hôpital psychiatrique. L’individu a reçu une convocation au parquet de Valence pour le 19 octobre, mais il reste à ce jour introuvable.
Lors de son passage à la gendarmerie, les enquêteurs ont procédé au fichage de son ADN, ce qui a permis plus tard de faire un lien avec les empreintes génétiques découvertes sur la scène du crime de Marie-Jeanne. Mais c’était trop tard. Depuis mi-juillet, l’homme n’a plus donné signe de vie, rapporte M6.
Selon les informations relayées par la chaîne, la coiffeuse avait adressé un courrier au procureur de Valence pour demander des éclaircissements sur les conditions de libération de son agresseur. " Vous n’êtes pas sans savoir qu’il s’agit d’un individu dangereux et qui plus est multirécidiviste (...). Cet homme est malade, il faut le contraindre à des soins avec un suivi sérieux avant qu’il ne finisse par tuer quelqu’un ou se faire tuer lui-même ", écrivait-elle.
Sur France info ce mardi matin, le procureur de Valence a répondu qu’il s’agissait de " la meilleure solution à l’époque ". D’autant que la coiffeuse n’avait pas été blessée et que l’accusé n’était armé que d’un simple épluche-légumes.