Marine Le Pen s’est rendue au tribunal de Paris mercredi 17 avril pour être entendue.
Depuis fin 2016, Marine Le Pen, la présidente et son parti le Rassemblement national ou RN ont fait l’objet d’une enquête des juges. Ils sont suspectés d’avoir financé des salaires de ses permanents en détournant les enveloppes de l’Union européenne destinées à l’emploi de collaborateurs parlementaires. La justice a ainsi ouvert une enquête sur un possible "système organisé de manière concertée et délibérée", comme l’indique 20 Minutes.
Contestant ces faits, Marine Le Pen a refusé par deux fois de répondre aux questions des magistrats en juin 2017 et en octobre 2018. Elle avait ainsi indiqué avoir été en attente de la décision de la Cour de cassation qui a rejeté ses recours le 19 février dernier. Ainsi, pour être entendue par le tribunal, la présidente RN s’est rendue au tribunal de Paris ce mercredi 17 avril.
Au début, l’information judiciaire a été initialement ouverte pour "abus de confiance" et 20 mises en examen ont été prononcées. Marine Le Pen, son compagnon et ancien eurodéputé Louis Aliot et le Front national, en tant que personne morale sont tous au cœur de cette affaire.
D’ailleurs, après l’autorisation de poursuites délivrée par la Cour de cassation, les magistrats financiers ont commencé à alourdir les mises en examen pour "détournements de fonds publics". Le préjudice est ainsi évalué à 6,8 millions d’euros pour la période de 2009 à 2017, selon l’estimation du Parlement européen.
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