Photo d'illustration - MOREL/SIMAX/SIPA
Malgré les efforts déployés, les habitants de certaines régions continuent de souffrir du manque d’approvisionnement en eau, aggravé par la sécheresse qui impacte les canalisations.
Plus de quinze jours après des actes de sabotage qui ont endommagé la principale canalisation d’eau en Guadeloupe, environ 5000 foyers restent privés d’eau, a révélé jeudi 4 avril le syndicat de gestion de l’eau (SMGEAG). Malgré les efforts de réparation achevés le 27 mars dernier, certains foyers, principalement à Goyave, aux Abymes, au Gosier et à Saint-François, continuent de souffrir d’un manque d’eau constant. Selon le directeur général du syndicat de gestion de l’eau (SMGEAG), Marcus Agbekodo, la sécheresse a joué un rôle dans la baisse de pression observée dans les canalisations.
Bien que des rotations d’eau aient été mises en place par le SMGEAG pour remplir certains réservoirs, de nombreux foyers n’ont toujours pas vu leur approvisionnement rétabli. Certains habitants déplorent le manque de communication et de solutions efficaces de la part des autorités compétentes. Des professionnels de santé, tels que Catherine Renard, infirmière libérale, a évoqué les difficultés rencontrées par certains patients pour accéder à de l’eau pour des besoins élémentaires d’hygiène.
Selon le directeur du SMGEAG, les coûts des dommages causés à la canalisation principale sont estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros. En raison de nombreuses années de mauvaise gestion et de réseaux vieillissants, la Guadeloupe est confrontée à des coupures d’eau planifiées par l’opérateur, qui alimente successivement les différentes communes de l’archipel. Depuis la fin de l’année 2021, une régie unique a été mise en place pour résoudre les problèmes, mais elle rencontre de nombreux obstacles politiques et financiers.
Source : Lefigaro.fr