Une plainte pour "injures publiques" a été déposée par une observatrice de la Ligue des droits de l’homme héraultaise. Un membre de la BAC l’aurait insulté durant l’acte XIV des "Gilets Jaunes" samedi 16 février à Montpellier.
Alors que des accrochages se sont déroulés sur la place de la Comédie de Montpellier samedi 16 février dernier en fin de manifestation des "Gilets Jaunes". Une observatrice au sein d’une équipe juridique de la LDH, Camille Halut, avait filmé le brassard d’un membre de la BAC. Selon elle, un des collègues de ce dernier se serait retourné et aurait commencé à lui proférer des insultes.
Le procureur de Montpellier Christophe Barret a communiqué lundi que la victime présumée avait fait un signalement sur la plateforme de l’IGPN (inspection générale de la police nationale).
Une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux. Celle-ci montre un homme avec un casque et une cagoule à la tête, une matraque en main et sans aucun brassard ou plaque pour l’identifier. Quand Camille Halut était en train de filmer, l’homme l’avait arrêté.
"’Filme les autres (...) au lieu de nous filmer connasse !’ ou ’Espèce de gaucho, va ! Anarchiste, gauchiste’ ou encore ’T’es contre la démocratie, toi !’", avait lancé l’homme.
allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 463
Camille : « Connasse. [...] Espèce de gaucho va. [...] Anarchiste ! Gauchiste ! [...] Casse-toi va. [...] Allez va-t-en, ou sinon je prends ton nom et je vais te rentrer.... »
Montpellier, #ActeXIV
Source : courriel pic.twitter.com/FmOcRTQq8F— David Dufresne (@davduf) 22 février 2019
D’après RTL, l’observatrice qui s’est plaint de recevoir des pierres venant des manifestants, mais le policier l’a menacé. "Allez, va-t-en, ou sinon je prends ton nom et je vais te rentrer (au commissariat, ndlr)...", avait-il dit.
Lors de l’acte XV des "Gilets Jaunes" samedi 23 février, cette étudiante en cinquième année de droit public a affirmé avoir été victime de nouvelles violences policières. "Ils m’ont poussée contre une voiture, puis m’ont violentée", raconte-t-elle. Camille Halut a fait savoir qu’elle allait porter plainte en assurant avoir des hématomes et des tensions autour du cou.
"Je ne suis pas dans la détestation des forces de l’ordre. Je ne supporte plus cette impunité, c’est ce qui motive mon action.", a-t-elle lancé.
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