Lors de l’acte XIX des ‘Gilets Jaunes’ à Nice, Geneviève Legay, 73 ans, avait été blessée au niveau de la tête.
Le vendredi 29 mars, le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, a indiqué l’ouverture d’une information judiciaire pour ‘violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité’. Cela 6 jours après que la septuagénaire Geneviève Legay ait été blessée à la tête, pendant la manifestation des Gilets Jaunes à Nice, le samedi 23 mars.
Le procureur avait annoncé en début de semaine qu’il n’y avait eu ‘aucun contact’ entre la manifestante et un policier. Mais dans un communiqué, il est annoncé que la suite de l’enquête et le témoignage d’un membre des forces de l’ordre, admettant avoir repoussé une femme, et non un homme, ont permis d’établir que la chute de la dame avait été causée par un policier. Geneviève Legay est tombée au sol pendant la dispersion des manifestants dans une zone interdite à tout rassemblement.
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"Comme je l’avais indiqué lundi dernier, les images alors disponibles qui avaient été visionnées et les témoignages recueillis me conduisaient à conclure qu’il n’y avait pas eu de contact direct entre la victime et les policiers", a insisté Jean-Michel Prêtre, dans des propos rapportés par les médias français dont le Huffington Post. Mais l’enquête a continué, avec notamment le visionnage de nouvelles images et d’autres témoignages, a-t-il précisé.
"Les résultats finalisés (...) de l’exploitation de très nombreuses autres images (...) et la mise en cohérence de l’ensemble de ces éléments de preuve, m’ont conduit avec les enquêteurs à constater qu’avant l’arrivée du cordon de ses collègues au niveau où se trouvait Geneviève Legay, un fonctionnaire de police isolé et dépourvu de bouclier avait écarté du bras vers sa droite Mme Legay, provoquant ainsi (sa) chute", continue l’homme de loi. Le policier mis en cause a ‘rectifié’ ses déclarations en admettant "que la personne qu’il avait écartée de son chemin n’était pas un homme comme il l’avait déclaré initialement".
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