Illustration/SIPA
Après le décès de Jean-Mathieu Michel, maire de Signes, le parquet de Toulon a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire. Le conducteur est toujours maintenu en garde à vue.
Lundi 6 août, le maire de Signes (Var), Jean-Mathieu Michel a effectué une tournée avec trois autres personnes dans le but d’implanter de nouveaux containers à ordure. À cet instant précis, ils ont aperçu une fourgonnette, sur un chemin privé vers une décharge sauvage. Tout de suite, le maire a demandé aux deux occupants de la voiture de reprendre les gravats qu’ils viennent de renverser et ils ont obtempéré.
Mais quand l’élu leur a ordonné d’attendre la police municipale pour une verbalisation, ils ont démarré le véhicule. Et l’irréversible s’est produit car en faisant une manœuvre, ils ont percuté le maire qui était derrière la fourgonnette. L’homme de 76 ans est décédé.
La chaîne LCI a annoncé que le conducteur, âgé de 23 ans et le passager, un apprenti de 20 ans ont été placés en garde à vue. Ils sont tous les deux employés dans une entreprise de travaux publics. Le même jour, une information judiciaire a été ouverte pour "homicide involontaire".
Mardi 7 août, le parquet de Toulon a confirmé qu’après les auditions des témoins et des mis en cause, la thèse d’"homicide involontaire" est privilégiée.
Une source proche de l’enquête a aussi signifié qu’il n’y avait pas eu de délit de fuite. D’ailleurs, M. Reichardt, 1er adjoint à la mairie, a décrit des jeunes "effondrés et perdus" lors de sa venue aussitôt sur place.
À l’issue de toutes ces procédures, seul le conducteur a été maintenu en garde à vue. Il sera mis en examen dans la journée de ce mardi, il risque jusqu’à 5 ans de prison. Face à ce terrible drame, l’émotion est très palpable dans la commune, car cet élu a été le maire de Signes depuis 1983, rapporte RTL.
Sans aucune attente, le conducteur a été mis en examen mercredi 7 août. Il a été, par la suite, remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire dans l’après-midi. Et pourtant, comme la thèse d’"homicide involontaire" est maintenue, le parquet de Toulon a requis son placement en détention provisoire. Le parquet pourrait , toutefois, faire appel de cette décision, rapporte le journal Le Figaro.
Par ailleurs, en marge de cette disparition, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a "salué avec respect le dévouement inlassable" de l’élu et adressé une lettre de condoléances à sa famille.
Jeudi 8 août, un hommage doit être rendu à Jean-Mathieu Michel devant la mairie de Signes.
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