Graeme Sloan/Sipa USA/SIPA
Lilian, un garçonnet de 3 ans est mort étouffé par une saucisse en 2014. Ses parents ont poursuivi en justice la société Herta qui commercialise notamment les Knacki.
Faute de preuves, le tribunal correctionnel de Dax a relaxé la société Herta, 8 ans après le décès de Lilian, conformément aux réquisitions du parquet. Ce petit garçon de presque 3 ans a est mort étouffé avec un morceau de saucisse, dans un camping des Landes en 2014, rappelle France Info. Ses parents ont reproché à l’entreprise de ne pas mettre en garde clairement contre les risques d’étouffement.
En l’"absence d’enquête pénale" au moment du drame, "aucun élément constitutif de l’homicide involontaire ne peut être caractérisé", a expliqué la justice. Selon la présidente du tribunal Laure Vuitton, faute de constatations matérielles et d’autopsies, aucun manquement à une règle de sécurité "ni faute d’imprudence", "ni lien de causalité" avec la mort du petit Lilian "ne peut donc être reproché à la société".
De son côté, Me Philippe Courtois, l’avocat des parents de Lilian, Florence et Vincent Lerbey, absents au délibéré, a regretté une relaxe "fondée sur la forme et non le fond". "Le tribunal n’a pas pu se prononcer sur l’absence d’informations données au consommateur sur les risques d’étouffement des jeunes enfants", a-t-il déploré.
En 2014, seule une recommandation pour les plus jeunes de couper en tout petit morceau était indiquée sur les paquets. Pour la famille du garçonnet, cela n’est suffisamment clair ni explicite.
Ainsi, depuis 2015, une nouvelle mention a été insérée avec logo d’alerte au dos des emballages : "Pour les enfants de moins de 4 ans, couper la saucisse dans le sens de la longueur puis en tout petits morceaux afin de prévenir les risques d’étouffement".
En 2017, les parents de Lilian ont porté plainte contre Herta, demandant l’euro symbolique pour éviter que le drame ne se reproduise.
La société a toujours réfuté la dangerosité de ses Knacki, tout en faisant valoir qu’un doute subsiste sur la marque de saucisse ingérée ce jour-là par le petit Lilian, faute de preuve matérielle. Le groupe Herta n’a pas souhaité commenter la décision.
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