Le démantèlement définitif du campement du crack du square Forceval à Paris fait suite à une instruction du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Un an après son ouverture, le campement de Forceval, dans le nord-est de Paris, a commencé à être démantelé mercredi 5 octobre matin par les forces de police, a annoncé Gérald Darmanin. L’endroit est connu pour être un lieu de rassemblement d’une centaine de consommateurs de crack. "Sur mon instruction, le préfet de police procède au démantèlement définitif du campement du crack du square Forceval.", a écrit le ministre de l’Intérieur sur Twitter. A cet effet, 1 000 policiers seront déployés pour éviter à tout prix une reconstitution du campement ailleurs, a-t-il ajouté sur les propos repris par Le Figaro. Les agents seront implantés dans différents secteurs stratégiques afin de les sécuriser.
Le démantèlement des lieux a débuté vers 7h du matin. Un important dispositif policier a été mis en place autour du campement, en présence du préfet de police de Paris, Laurent Nunez. Le ministère a souligné que cette opération était "inédite puisque le phénomène du crack touche le Nord-Est parisien depuis plusieurs dizaines d’années". La problématique du crack à Paris figurait dans la feuille de route du nouveau préfet de police de la capitale qui a déjà fait la promesse de fermer le site.
L’arrivée des consommateurs de crack aux confins du XIXe arrondissement de Paris a fortement perturbé la sécurité publique des quartiers alentour. Les acteurs associatifs ont relevé la présence d’environ 300 à 400 personnes la journée et 150 la nuit, dont 35 à 40% de femmes. De nombreux habitants du quartier et celui de la Villette à Paris affirment avoir été victimes d’agressions, de vols et autres nuisances engendrées par l’installation des consommateurs de crack.
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