Accusé d’avoir tenté d’incendier la mosquée de Bayonne et d’avoir grièvement blessé deux fidèles, Claude Sinké (84 ans) a été mis en examen. L’octogénaire a été placé en détention provisoire selon le parquet, mercredi 30 octobre.
Deux jours après l’attaque de la mosquée de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), le parquet a annoncé que Claude Sinké, celui qui a tenté d’incendier la porte du lieu de culte et qui a ouvert le feu sur deux personnes, a été mis en examen et placé en détention provisoire. Selon le procureur de Bayonne, Marc Mariée, cité par Franceinfo, l’octogénaire a été inculpé "des chefs de tentatives d’assassinat, dégradation et destruction aggravées, violence avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique et violence avec arme". Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Interpellé quelques minutes après le forfait, Claude Sinké avait dit aux enquêteurs qu’il avait voulu incendier la mosquée de Bayonne pour "venger la destruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris", qu’il attribue aux musulmans. Il a affirmé que des membres de la communauté musulmane l’auraient provoqué. A la suite de cette déclaration, le procureur de Bayonne a souligné la nécessité d’une "évaluation psychiatrique" afin de déterminer au mieux la "responsabilité pénale" de l’octogénaire.
Une expertise psychiatrique a alors eu lieu sur Claude Sinké dans la journée du mercredi. Le rapport indique que cet homme souffre d’"une altération partielle de son discernement et/ou du contrôle de ses actes". L’enquête semble donc privilégier l’hypothèse d’un "tireur solitaire instable psychologiquement". Le parquet de Bayonne a fait savoir que "le Parquet national antiterroriste n’entend pas se saisir du dossier".
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