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La quatrième journée du procès de Nordahl Lelandais devant les Assises de l’Isère était consacrée au récit chronologique des faits le jour de la disparition de Maëlys le dimanche 27 août 2017. Les enquêteurs n’ont omis aucun détail.
Le récit est glaçant. Les gendarmes étaient entendus à la barre, jeudi, au quatrième jour du procès de Nordahl Lelandais devant les Assises de l’Isère. Un à un, ils ont établi une chronologie ultra-précise des faits qui sont reprochés à l’accusé. En à peine une minute, le mariage auquel ils assistaient s’est transformé en une tragédie. Maëlys a été vue pour la dernière fois à 2h45 par un couple d’invités qui est venu lui dire au revoir avant de quitter la réception. A cette heure, le tube de Rednex ’Cotton Eye Joe’ s’est mis à résonner dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin, mais la fillette qui adorait la chanson n’est jamais venue sur la piste de danse. "A ce moment-là, Maëlys se trouvait à côté du buffet et à proximité de la salle de sortie de la cuisine", a raconté l’adjudant-chef François Tixier, analyste en recherche criminelle sur le récit de 20 Minutes.
A 2h46 et 52 secondes, ce dimanche 27 août 2017, Jennifer, la maman de Maëlys, l’a aussitôt cherchée du regard, inquiète de son absence. Quarante secondes plus tôt, Nordahl Lelandais a modifié son téléphone portable en mode avion avant de filer au volant de sa voiture, avec l’enfant assise sur le siège passager avant. Les raisons et la façon dont la petite est montée dans le véhicule restent encore dans l’ombre. L’accusé a toujours déclaré que la fillette l’avait supplié de l’emmener chez lui pour voir ses chiens. Cinq minutes avant d’être vue pour la dernière fois, les grands-parents de la petite lui ont proposé de rentrer avec eux, mais elle a décliné, préférant rester pour jouer encore un peu, a poursuivi François Tixier.
D’après les enquêteurs, Maëlys a été tuée très peu de temps après son enlèvement. Deux minutes à peine après avoir quitté le site, la voiture de Nordahl Lelandais, shooté à la cocaïne, a été aperçue par les caméras de vidéosurveillance. Les images projetées à l’audience ont montré que la fillette était bien présente dans le véhicule à 2h48. "A 2h49, Nordahl Lelandais va porter les premiers coups", note l’adjudant Olivier Doudet, directeur d’enquête. L’accusé est ensuite resté environ 14 minutes sur la voie de chemin de fer située à une centaine de mètres après son domicile avant de retourner chez lui pour changer de vêtements, ajoute le gendarme. Il est donc certain, selon les enquêteurs, qu’il a déposé le corps de l’enfant à cet endroit précis, puis l’a récupéré à 4h10 pour l’enterrer sur les hauteurs de la forêt d’Attignat. A la fin du procès qui se poursuit jusqu’au 18 février, l’accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité.
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