Saman Abesiriwardana/Pacific Press/Shutterstock/SIPA
Les enquêteurs ont retrouvé ce produit dans l’endroit indiqué par la députée Sandrine Josso. Cette dernière a affirmé que le sénateur Joël Guerriau l’a droguée à son insu.
La députée Sandrine Josso a accusé le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée lors d’une soirée privée mardi 14 novembre. Ses examens médicaux ont révélé qu’elle était positive à l’ecstasy et elle a décidé de déposer une plainte. Les enquêteurs ont perquisitionné le domicile parisien de l’élu dimanche et ont découvert un petit sachet en plastique exactement dans le tiroir désigné par la députée, a rapporté le parquet au Figaro, confirmant une information de BFMTV.
Sandrine Josso a confirmé que durant la soirée privée, elle a aperçu Joël Guerriau se saisir d’un petit sachet en plastique contenant quelque chose de blanc dans un tiroir de sa cuisine. Après avoir bu une coupe de champagne, elle a relaté avoir été prise de malaises et a accusé l’élu d’avoir glissé une substance illicite dans son verre.
Le sénateur a été mis en examen vendredi 17 novembre pour "administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle" ainsi que pour "usage et détention de stupéfiants".
Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance, cette procédure permet de ne pas avoir besoin de demander la levée de son immunité parlementaire. Joël Guerriau a été placé sous contrôle judiciaire avec une interdiction de se rendre au domicile de la députée Sandrine Josso et une interdiction d’entrer en contact avec les victimes et les témoins. Son parti Horizons et son groupe parlementaire l’ont par ailleurs suspendu.
Au micro du BFMTV, son avocat Me Remi-Pierre Drai a souligné que son client n’est pas un homme qui harcèle les femmes. "Il n’est pas un prédateur sexuel (...) il n’avait aucune intention de commettre une action sexuelle sur son amie, sa collègue de travail", a-t-il signifié. Selon ses dires, le sénateur a présenté ses excuses à sa collègue lors d’une confrontation. La plaignante a de son côté dénoncé une "trahison".
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