Le résultat d’une étude d’une organisation de lutte contre la désinformation publiée mercredi révèle un volume exceptionnel de tweets échangés sur l’affaire Benalla. L’enquête a été réalisée du 19 juillet au 3 août.
Au total, plus de 4,5 millions de tweets en français ont été échangés sur l’affaire Benalla par plus de 247 701 auteurs différents. Tel est le résultat de l’étude menée du 19 juillet au 3 août par l’ONG DisinfoLab et dont les résultats ont été rendus publics ce mercredi. Il a été révélé qu’aucune ingérence russe n’a amplifié ce dossier épineux qui a secoué le gouvernement. Ces conclusions sont confortées par celles de Damien Liccia, un spécialiste de la communication politique en ligne. Ce dernier assure qu’il n’y avait pas d’ingérence russe dans l’affaire Benalla. "L’influence des (robots) a été infinitésimale", a-t-il souligné.
L’organisation de lutte contre la désinformation a certes relevé une "tendance de comportement d’une minorité de comptes très, très active". Elle a été qualifiée de "russophile" pour ses nombreux retweets des médias russes Russia Today et Sputnik, a confié Alexandre Alaphilippe, chercheur à DisinfoLab. Toutefois, ils n’ont aucune explication à ce comportement. Dans les détails, ce flux de tweets dans l’affaire Benalla est trois fois supérieur à BalanceTonPorc, où 1% des comptes ont publié 47% du contenu. Dans un premier temps, l’ONG a avancé l’hypothèse d’une ingérence de comptes "pro-Mélenchon", "pro-Rassemblement national" et "russophiles".
A lire aussi : Affaire Benalla : 150 manifestants à Paris pour "aller chercher Macron"
La tentative d’ingérence organisée n’est donc pas prouvée. Selon les auteurs cités par France info, il est "impossible de déterminer si une vraie personne se trouve derrière chaque compte, et encore moins d’identifier si un compte est à la solde d’un réseau de désinformation étranger". Dans la foulée, seules trois personnes se servaient d’un système automatique de retweet. La plupart d’entre eux seraient gérés par des humains ou des robots. A la suite de cette conclusion, plusieurs responsables politiques, dont le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, ont lancé un appel à la transparence sur la diffusion de ce type de message.