Saint-Étienne-du-Rouvray : l’un des terroristes connu de trois services de renseignement

Trois signalements perdus

Le Canard enchaîné a dévoilé cette information qui pourrait dénoncer un nouveau raté des services de renseignements français. Selon le palmipède qui s’appuie sur les révélations de Mediapart, l’un des tueurs du père Hamel était connu de trois services de renseignement différents. Mais leurs notes étaient découvertes un peu trop tard. Le journal satirique dénonce trois signalements perdus "dans les tuyaux" de l’administration de l’antiterrorisme. Hubert Wulfranc, le maire de Saint-Étienne-du-Rouvray a confié sur RTL que cet attentat "aurait pu être évité".

Des messages postés sur Telegram
 

Adel Kermiche était déjà repéré par la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) à cause de ses activités sur les réseaux sociaux. Un même signalement était émis par le Service central du renseignement territorial (SCRT). Il a été ensuite communiqué à l’Allat, un service de lutte contre le terrorisme, le 21 juillet 2016, soit 5 jours avant l’attaque à l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, précise le journal satirique.

Des agents de la Direction du renseignement militaire (DRM) ont suivi cette même piste. Ils se sont infiltrés sur le compte Telegram du terroriste qui postait des messages sous le pseudonyme "Jayyed". Ils ont ensuite prévenu l’Allat sur le fait qu’Adel Kermiche, ayant fait allégeance au groupe État islamique, était dangereux et voulait passer à l’acte.

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La veille de cette attaque qui a ému l’église catholique, un ultime bulletin de renseignement a été transmis à l’Allat par le Renseignement militaire. Le document met en avant les menaces d’Adel Kermiche envers des églises. Le 26 juillet, un troisième bulletin de renseignement a été transmis à la cellule qui piste les terroristes, mais il n’a été ouvert qu’à 9h30. Il était trop tard, car le terroriste a déjà commis l’irréparable.