La directrice d’une maison de retraite de l’Isère a été mise en examen, ce mardi, pour des faits "assimilables à de la maltraitance". Outre les harcèlements et les violences, elle aurait donné des bonbons aux résidents diabétiques.
La situation aurait duré pendant près de 20 ans. La directrice d’une maison de retraite à Vif en Isère est soupçonnée d’avoir harcelé les locataires de l’établissement. Elle les aurait également violentés psychologiquement à plusieurs reprises les privant parfois de leurs médicaments. La sexagénaire, à 18 mois de la retraite, a été mise en examen pour violences sur des pensionnaires et harcèlement moral sur des salariés. Cette situation qui pourrait avoir duré près de 20 ans, rapporte une source judiciaire mardi 10 janvier. D’après le parquet de Grenoble, un ex-salarié de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) a dénoncé mi-décembre l’accusée "placée sous contrôle judiciaire".
Qualifiée de femme autoritaire, voire tyrannique, la directrice de la maison de retraite est connue comme étant une personne agressive qui s’emporte facilement. Elle insulte souvent ses collaborateurs ou les résidents de l’établissement, qui étaient sous sa responsabilité. Il lui est reproché d’avoir donné des bonbons aux résidents diabétiques. La sexagénaire a en outre remplacé les bols de soupe, destinés aux personnes édentées, par des guignons de pain immangeables. Par mesure conservatoire, elle a été écartée de son poste, rapporte 20 Minutes citant une information du Dauphiné Libéré.
En parallèle avec une information judiciaire en cours, le maire de Vif Guy Genet a ouvert une enquête administrative qui devrait se terminer la semaine prochaine après l’audition de tous les employés. L’édile estime que la directrice "impliquée à fond et vivant à 100% dans l’Ehpad" était "restée dans un management d’après-guerre" déstabilisant pour les jeunes agents, propos relayés par LCI. Il a toutefois assuré qu’aucune violence physique n’a été commise précisant que l’affaire "a pris une ampleur un peu démesurée par rapport à ce qu’il pense être la réalité des choses".