Illustration - SIPA
Le maire d’Orthez vient d’apporter un détail sur le drame qui a secoué la maternité de sa ville. Il a évoqué le manque d’anesthésistes dans l’établissement.
Yves Darrigand, le maire d’Orthez qui a présidé le conseil de surveillance de l’hôpital a été formel, "il n’y avait pas d’anesthésiste de remplacement". L’information a été révélée au cours d’une interview sur RTL ce vendredi.
La maternité a été suspendue depuis l’accident d’anesthésie qui a causé la mort de cette femme au cours de son accouchement. L’anesthésiste belge qui avait assisté à la césarienne avait reconnu avoir un « problème pathologique d’alcool ».
Selon le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller, elle agissait bizarrement ce soir-là. Il avait notamment cité, "des difficultés d’expression, de compréhension et des problèmes de réactivité" perçues chez la femme. Celle-ci avait été placée en examen ensuite en détention provisoire jeudi suite au décès de la patiente âgée de 28 ans, mardi.
"Il n’y avait pas d’anesthésiste de remplacement et qu’il fallait que ce soit elle qui fasse le boulot, et qu’elle était la seule à pouvoir le faire" avait expliqué M. Darrigand. Il a également déploré "un problème dramatique de démographie médicale". Il semblerait d’ailleurs que la mise en cause ne fait pas partie du personnel de l’hôpital mais de la clinique privée mitoyenne. Le maire d’Orthez d’expliquer par rapport à cette étrange pratique que "la maternité d’Orthez fonctionne dans une sorte de collaboration entre l’hôpital, qui gère la maternité avec une équipe de sages-femmes et des gynécologues obstétriciens, et la clinique qui loue d’une certaine manière ses anesthésistes".
