Face à la grève de la faim du maire de Sevran, les députés ont voté hier pour une hausse de 50% de la dotation pour les communes les plus pauvres de France.
Stéphane Gatignon, maire de Sevran, Seine-Saint-Denis, mène une grève de la faim depuis le 9 novembre devant l’Assemblée nationale pour attirer l’attention des parlementaires sur la situation financière des communes les plus pauvres.
Le combat de l’élu EELV s’est révélé payant puisque les députés ont adopté mardi 13 novembre, dans le cadre de la loi de finances 2013, une hausse de 50% de la dotation de développement urbain (DDU). Cette dotation bénéficie aux 100 communes les plus pauvres du pays, parmi lesquelles figure bien évidemment Sevran. Matignon a laissé entendre lundi soir que le montant de ce dispositif sera porté à 75 millions à partir de l’année prochaine, contre 50 millions auparavant.
Il s’agit d’un "effort supplémentaire", qui s’ajoute à "un considérable effort de solidarité entre les territoires" prévu par le projet de budget 2013, déclare le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui évoque un amendement voulu par le gouvernement.
Cette "décision va aider les villes en grande difficulté, pas seulement Sevran", commente le député François Asensi, Front de gauche.
Stéphane Gatignon a réagi dès lundi soir, se disant "atterré" par cette hausse "trop nettement en dessous de ce qu’il serait nécessaire pour les villes pauvres". Il visait une dotation plus conséquente qui "passe à 180 ou 200 millions d’euros", et aussi une dotation "ciblée sur les 100 villes les plus fragiles".
La dotation de développement urbain (DDU) est versée "aux 100 communes les plus défavorisées comptant plus de 5 000 habitants, engagées dans un programme de renouvellement urbain et dont la proportion de la population en zone urbaine sensible dépasse 20%", explique Le Nouvel Obs.
Source : Le Nouvel Observateur