Quatre jours après le début du déconfinement en France, le ministre de l’Économie s’est exprimé au micro de BFMTV. Bruno Le Maire a affirmé que l’économie du pays redémarre "doucement".
Bruno Le Maire a été interrogé, jeudi 14 mai, sur la reprise de l’économie française, après une longue période de confinement qui a lui fait perdre un tiers de son activité. Il a déclaré sur BFMTV : "Je préfère un redémarrage par étape que brûler les étapes et risquer l’interruption". Le ministre parle donc d’un redémarrage en douceur, écartant le rétablissement de l’ISF et la hausse d’impôts.
Pour le ministre, il s’agit d’"une crise violente, durable, l’affaire d’années, pas de mois". Il juge donc important de mobiliser l’épargne des Français pour la reprise, car il serait mieux d’"investir dans l’économie pour qu’elle redémarre". Bruno Le Maire souligne toutefois que "cet argent n’est pas fait pour être taxé par l’Etat".
Même si la baisse de la TVA est souvent invoquée comme un moyen de relancer la consommation, Mr Le Maire estime qu’il ne s’agit pas de la meilleure solution pour l’économie. Cette mesure coûterait "des dizaines de milliards d’euros" aux finances publiques, selon ses dires.
Dans le cadre de cette reprise, Bruno Le Maire a également écarté le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), supprimé par le gouvernement en 2018. "Je ne crois pas que revenir sur les baisses d’impôts que nous avons faites serait un bon choix, puisqu’au contraire ça donnait des résultats", a-t-il toutefois dit. Le ministre a expliqué que la politique fiscale menée en France a "donné de la croissance et de la prospérité".
Bruno Le Maire a évoqué "un combat plus difficile à mener". Il s’agit de "la taxation des géants du digital". Le ministre aurait d’ailleurs appelé l’Union européenne à rouvrir ce dossier la semaine dernière, selon les médias.
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