Le budget de l’Assemblée nationale sera gelé pendant 5 ans, a annoncé aujourd’hui son président, Claude Bartolone (PS).
Zéro augmentation pour le budget de l’Assemblée nationale pendant les cinq prochaines années.
"Pour la durée de la présidence, je mets en place le principe : zéro euro de plus pour le budget de l’Assemblée nationale", a annoncé le patron du Palais-Bourbon, Claude Bartolone, lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 25 septembre par l’Association des journalistes parlementaires.
Qui dit gel budgétaire, dit également mesures d’économies. "Bartolone met les députés à la disette", commente Europe 1. Le président de l’Assemblée a par exemple décidé une baisse de 10% de l’indemnité pour frais de mandat versée aux députés. Cette indemnité est évaluée aujourd’hui à 6.400 euros par mois.
Avec cette baisse, Claude Bartolone espère pouvoir "dégager autour de 4,4 millions d’Euros" d’économies qui seront par la suite "mobilisés en faveur de la situation des assistants parlementaires". L’utilisation de cet argent sera toutefois suivie à la loupe et les députés seront tenus de signer une déclaration sur l’honneur. "Au terme de la législature, le montant non utilisé de l’IRFM sera reversé au budget de l’Assemblée nationale".
Pour la première fois dans l’histoire, le président de l’Assemblée nationale a aussi annoncé "l’entrée de la Cour des comptes au Palais-Bourbon". En clair, les comptes de la chambre basse seront dorénavant soumis à la certification de la Cour des comptes.
"C’est indispensable pour montrer aux Français que leur Assemblée n’a rien à cacher", explique Claude Bartolone, qui prévoit d’"engager le processus de certification des comptes de l’Assemblée nationale dès le budget 2013".
Un tel processus devrait permettre à l’Assemblée nationale de devenir "une maison de verre", "transparente, exemplaire, irréprochable", comme le souhaitait Claude Bartolone dès son arrivée au perchoir.
Autre annonce historique faite par Claude Bartolone, "la réserve parlementaire qui permet aux députés de financer des investissements dans leur circonscription sera désormais mieux répartie entre les députés de la majorité et ceux de l’opposition", d’après Europe 1.
Source : Europe 1