Le chômage serait en hausse en juillet. "Les chiffres seront négatifs", annonce le Premier ministre qui vient de constituer son nouveau gouvernement.
Après huit mois de hausse consécutive, les chiffres du chômage pour juillet seront publiés ce mercredi soir par Pôle emploi. Manuel Valls a lui-même pris les devants, mardi soir lors d’une interview sur France 2, en indiquant qu’ils ne seront "pas bons" et "seront même négatifs, avec le niveau de croissance (nulle, NDLR) que nous avons", précise-t-il. Comme chaque mois, le gouvernement reçoit 24 heures à l’avance les données de Pôle emploi.
Le chômage connaîtra ainsi un neuvième mois consécutif de hausse. En juin, il a atteint un énième record, avec 3,398 millions de demandeurs sans activité en métropole. Outre-mer et activité réduite incluses, le chiffre culmine à 5,34 millions, rapporte Le Point. "Avec 0% de croissance depuis le début de l’année, il ne faut pas s’attendre à ce que - malgré les politiques de l’emploi - le chômage diminue", avait déclaré sur Europe 1 François Rebsamen, ministre du Travail, reconduit à son propre poste.
La publication des chiffres de juillet intervient au lendemain de la formation d’un nouveau gouvernement dont la priorité demeure la lutte contre le chômage. L’exécutif se penchera une fois de plus sur le pacte de responsabilité lancé par François Hollande pour inverser la tendance. "Il y a une urgence à agir, le pacte de responsabilité et de solidarité met du temps à infuser, il faut aller plus vite", pressait François Rebsamen lundi soir sur Europe 1.
Manuel Valls de conclure : "Je sais que ce discours est difficile à entendre par nos concitoyens, ça fait des années qu’ils vivent une situation difficile. Mais il n’y a pas sans doute d’autre politique possible que cette politique équilibrée qui correspond aux intérêts du pays, qui favorise les entreprises, qui soutient les ménages aux revenus modestes et engage les réformes nécessaires pour débloquer le pays".
Les français sont, eux, encore plus pessimistes : selon un récent sondage Ifop-JDD, 85% d’entre eux ne font pas confiance à l’exécutif pour obtenir des "résultats concrets" contre le chômage.