Les résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle comorienne sont contestés par une vingtaine de candidats. Des tensions se font sentir depuis deux jours.
Des voix s’élèvent pour protester contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au lendemain de l’annonce des résultats du premier tour de l’élection présidentielle aux Comores. Les tensions, déjà vives au cours des deux jours d’attente du décompte, se renforcent après le constat d’un certain nombre d’irrégularités.
Les noms des trois candidats qualifiés pour le second tour sont connus. Il s’agit de Mohamed Ali Soilihi, de Mouigni Baraka Saïd Soilihi, et d’Azali Assoumani. Mais ces résultats pourraient être remis en question. En effet, une vingtaine de candidats à l’élection présidentielle comorienne ont adressé une requête à la CENI pour demander un nouveau décompte des voix en leur présence.
Des irrégularités flagrantes lors du premier tour de l’élection présidentielle comorienne
Les irrégularités concernent notamment le total des suffrages pour l’élection des gouverneurs qui atteint 104%. Un membre de la CENI aurait confié à RFI que le logiciel de décompte homologué fourni par l’Union européenne n’aurait pas été utilisé.
Autre irrégularité, les procès-verbaux de certains bureaux de vote n’ont été transmis que tard lundi matin. Le nombre d’électeurs inscrits dans l’île de Grande-Comore varie de près de 2 000 électeurs entre l’élection du gouverneur et l’élection présidentielle qui se sont tenues le même jour.
Fahmi Saïd Ibrahim a été distancé de seulement 562 voix par Azali Assoumani qui s’est joint à la requête collective malgré sa présence dans le trio qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle comorienne. Les deux grands gagnants du premier tour ne sont autres que l’actuel vice-président en charge des Finances et le gouverneur de Grande-Comore.