Le procès en appel de l’Angolagate se tiendra du 19 janvier au 4 mars 2011 à Paris, a décidé vendredi la cour d’appel de Paris, à l’occasion d’une audience de fixation, en présence de la plupart des avocats des parties.
PARIS (AFP) - Le procès en appel de l’Angolagate se tiendra du 19 janvier au 4 mars 2011 à Paris, a décidé vendredi la cour d’appel de Paris, à l’occasion d’une audience de fixation, en présence de la plupart des avocats des parties.
Le 27 octobre 2009, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné 36 personnes (dont une dizaine à de la prison ferme) pour avoir, soit participé à l’organisation d’un commerce d’armes "illicite" vers l’Angola estimé à 790 millions de dollars, soit bénéficié de "pots-de-vin" distribués par Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak.
Vingt-quatre ont fait appel, dont les deux associés Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak, le sénateur Charles Pasqua et l’ex-préfet Jean-Charles Marchiani.
Jean-Christophe Mitterrand, fils du président défunt, et le romancier Paul-Loup Sulitzer, condamnés à de la prison avec sursis, n’ont pas fait appel.
Simple étape de procédure, l’audience de vendredi a pourtant suscité la révolte des avocats, déçus que la cour n’ait pas prévu plus de temps pour examiner l’affaire.
En première instance, le tribunal correctionnel, présidé par Jean-Baptiste Parlos, avait consacré quatre mois et demi à examiner le dossier.
"Je ne vois pas que cette affaire puisse venir utilement en si peu de temps", s’est indigné l’un des avocats de Pierre Falcone, Me Emmanuel Marsigny, déplorant le manque de concertation.
Vendredi, le président Christian Pers, tenu par des dates pré-fixées par la présidence de la cour d’appel, a lui-même reconnu qu’il aurait "préféré moins se précipiter".
Après s’être retiré avec ses assesseurs, il a finalement fixé le début du procès au 19 janvier, contre le 20 initialement, et surtout a indiqué que la date du 4 mars n’était "plus gravée dans le marbre".
Concrètement, si elle avait besoin de temps supplémentaire, la cour pourrait prolonger les débats d’une semaine.
La cour devait ensuite examiner la demande de remise en liberté de M. Falcone, incarcéré depuis sa condamnation à six ans de prison ferme.
Le procès se tiendra devant la chambre 5-13, mais pour des raisons de logistique, se déroulera dans les locaux de la 1ère chambre civile de la cour.