Les rencontres Maurice-Réunion du développement durable se terminent ce jeudi. Après deux jours d’échanges entre les chefs d’entreprises et les pouvoirs publics des deux îles soeurs, un constat : le développement durable a pris du retard à Maurice.
GERRI, né en 2007 à la Réunion, peine à porter ses fruits. Les projets de développement des énergies renouvelables et d’auto-suffisance énergétique de l’île se projettent sur le très long terme.
L’île Maurice a conduit son propre projet de développement durable à partir de 2008. Si le voisin mauricien veut devenir un modèle dans le domaine, le gouvernement a du chemin à parcourir.
De l’avis des habitants interrogés sur place, la volonté existe, mais il n’y a pas suffisamment de communication. Le gouvernement affirme pourtant impliquer la population à sa conception. 300 Mauriciens ont participé à la détermination des thèmes du projet "Maurice île durable", autrement appelés les 5 E pour Energie, éducation, environnement, équité et emploi.
Outre les habitants, les associations et les entreprises locales connaissent des difficultés à proposer des solutions en faveur de l’environnement.
L’organisation non gouvernementale Mission verte essaie d’éduquer les habitants au tri des déchets. A Maurice, il n’y a une unique poubelle pour tous les types de déchets. L’ONG a installé 21 stations de tri dans toute l’île à l’aide de fonds privés.
Le photovoltaïque peine également a éclore. Le gouvernement proposait des aides de 10 000 roupies aux particuliers pour l’installation de chauffe-eau solaire. Face à la forte demande de la population, le gouvernement a du renoncer, faute d’argent.
L’argent qui reste le principal frein à l’éclosion du projet "Maurice île durable". Le gouvernement a d’autres priorités comme le développement du tourisme et des infrastructures. Un développement qui n’est pas simple pour une île plus petite que la Réunion et qui compte 1 300 000 habitants.