Surfeur ayant perdu sa jambe droite lors d’une attaque de requin survenue en 2012, Fabien Bujon regrette ne pas avoir été invité à la première édition de la compétition de surf “Nou Larg pa”.
"Les victimes, dans cette communauté de surf, on s’en fiche un petit peu"
Le 5 août 2012 sur le spot de Saint-Leu, Fabien Bujon aurait pu perdre la vie sur sa planche de surfeur. Il est victime d’une attaque de squale qui lui fait perdre sa jambe droite. Depuis, ce jour qui a failli lui être fatidique, le quadragénaire se bat au quotidien.
Fabien Bujon déplore ne pas avoir été invité à la première édition de "Nou Larg Pa", qui marque le retour de la compétition de surf à La Réunion.
"Ça fait trois ans et demi que je souffre d’un handicap et que je suis face à certains problèmes. Et ça fait trois ans et demi que je vois que la communauté surf, des gens qui s’occupent de la protection, ont un certain mépris pour les victimes. Et au bout d’un moment, je dis que ça suffit. Les victimes, dans cette communauté de surf, on s’en fiche un petit peu. Donc je suis complètement esseulé."
"Il n’y avait pas d’interdiction préfectorale lorsque je surfais"
Le surfeur s’estime doublement pénalisé. Rejeté par une partie de la communauté de surfeur, et cherchant à faire reconnaître la responsabilité de l’État dans l’attaque qu’il a subi près de quatre ans plus tôt.
"Je rappellerai quand même que lorsque je surfais, il n’y avait pas d’interdiction préfectorale. Je n’ai bafoué aucune loi. À l’heure actuelle, je suis en procès contre l’État, qui ne veut pas prendre ses responsabilités. Et la communauté surf me met de côté. Il n’y a aucun véritable volet pour les victimes. Tout ce que j’entends dans la presse etc. me met hors de moi. Et il a bien fallu que, lorsque j’avais le moral, que je prenne les devants et me laisse pas écraser".