Le président de la République de l’île Maurice, Sir Anerood Jugnauth, se dit prêt à quitter son poste si la Commission Anti-corruption (ICAC) procède à l’arrestation de son fils, le ministre démissionnaire Pravind Jugnauth, mis en cause dans l’affaire Medpoint. Une annonce faite mardi 20 septembre lors d’un entretien avec un journaliste de la radio locale.
Rebondissement inattendu dans l’affaire Medpoint. Alors que le chef de file du MSM (Mouvement socialiste militant), Pravind Jugnauth, sera entendu jeudi 22 septembre par la Commission Anti-corruption, son père, Sir Anerood, a d’ores et déjà annoncé qu’il abandonnera ses fonctions de président de la République mauricienne si cette audition se solde par une arrestation.
" Si zamé arrive ene situation kott mo senti mo besoin sorti dans l’intérêt pays, mo pou fer li... ", déclare-t-il lors d’un entretien avec un journaliste de la Radio One. Grosso modo, Sir Anerood Jugnauth (SAJ) n’hésitera pas à quitter le pouvoir si la situation l’exige, et ce, dans l’intérêt du pays. Ses déclarations ont provoqué des remous dans la sphère politique mauricienne.
Les militants du MSM se mobilisent pour soutenir leur leader et appellent à manifester devant le siège de l’ICAC demain jeudi 22 septembre à partir de 10 heures. Tandis que Pravind Jugnauth sera interrogé dans l’après-midi à 14 heures pour éclaircir les allégations de conflits d’intérêts entourant le rachat de la clinique MedPoint de son beau-frère par l’Etat. Cette affaire était à l’origine de la démission massive de six ministres du MSM le mois dernier.
Le président de la République joue un rôle essentiellement symbolique à Maurice, où c’est le premier ministre, Navin Ramgoolam, qui tient les commandes du pays.