Dominique Strauss-Kahn veut en finir avec les accusations de l’américano-guinéenne Nafissatou Diallo. Lundi 25 septembre, ses avocats ont fait savoir qu’il a demandé le classement sans suite de la plainte au civil de son accusatrice. Maîtres Benjamin Brafman et William Taylor font valoir que leur client bénéficiait, au moment des faits, de l’immunité au civil en vertu du droit international.
Les avocats de l’accusation qualifient cette nouvelle ligne de défense comme " une tentative désespérée " pour échapper à la justice. "Comme son coup publicitaire la semaine dernière, lorsqu’il a été interviewé par une amie de sa femme, cette demande sans fondement est une tentative désespérée pour éviter d’avoir à répondre des actes déplorables qu’il a commis contre Mme Diallo", critiquent Maîtres Kenneth Thompson et Douglas Wigdor. Selon les deux avocats de Nafissatou Diallo, la carte de l’immunité jouée par la défense "va clairement échouer, car il (DSK, ndlr) n’est pas diplomate. Il était à New York pour des raisons personnelles, comme il l’a dit lui-même. Il a lui-même payé sa chambre au Sofitel, et il agissait évidemment pour lui-même quand il a attaqué sauvagement Mme Diallo".
Depuis lundi 26 septembre, les avocats de DSK devraient s’attaquer à la bataille au civil à la suite de la plainte déposée le 8 août par Nafissatou Diallo au tribunal de Bronx. Dans sa plainte au civil, la femme de chambre du Sofitel demande des dommages et intérêts dont le montant n’a pas été précisé. La jeune américano-guinéenne se dit victime d’agression sexuelle "sadique et violente" le 14 mai dernier dans la suite occupée par l’ancien patron du FMI. Des faits présumés que Dominique Strauss-Kahn nie en bloc. DSK a reconnu avoir commis une "faute morale" mais dément toute agression sexuelle.
Lors de son interview sur TF1 le 18 septembre, il a d’emblée déclaré qu’il n’a "pas l’intention de négocier" avec la plaignante comme c’est d’usage aux Etats-Unis. Selon des sources judiciaires, cette procédure civile pourrait prendre des années.