Lancée depuis ce matin, la pêche aux requins s’est poursuivie toute la journée durant dans le secteur allant du Cap Lahoussaye aux Brisants, au large des côtes saint-gilloises. Les professionnels assermentés par le Préfet ont fait deux touches dans la zone où se sont produites les dernières attaques, sans toutefois pouvoir remonter les poissons.
Les deux sociétés de pêche au gros choisies pour mener l’opération ciblée de prélèvement ont dû s’armer de patience ce mardi. Il aura fallu attendre le début de l’après-midi pour que les professionnels assermentés par le Préfet fassent leurs premières touches.
Aux environs de 15 heures, les pêcheurs expérimentés ont bataillé pour remonter un squale qui avait mordu à l’hameçon. Mais à l’issue de plusieurs heures de combat, la ligne a cassé et le prédateur a filé entre les doigts des professionnels. Moins d’une heure après, les autorités enregistraient une deuxième touche, qui n’a pas non plus été concrétisée.
L’opération de prélèvements s’achèvera ce jeudi 29 septembre, à 23h59. Les deux sociétés de pêche au gros mobilisées sur cette action renouvelleront les sorties de nuit et de jour, dans la zone où se sont multipliées les attaques de squales. Objectif : identifier les requins dangereux qui se seraient sédentarisés à proximité des sites de baignade et les pêcher.
Ce dispositif de pêche préventive annoncé par le Préfet ne fait pas l’unanimité. A titre d’exemple, plusieurs membres de la communauté scientifique s’interrogent sur la réelle efficacité de cette opération de prélèvement, qui si elle ne décimera pas les espèces de requins dans la zone, ne garantira pas pour autant la fin des attaques de squale.
Interrogé ce mardi, Fanch Landron expliquait cependant que "les résultats des prélèvements pourront faire avancer la recherche". Un premier bilan de cette opération sera présenté ce vendredi.
(L’image servant à illustrer cet article provient du site www.afstudio.fr )