Après avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré, âgé de 34 ans et auteur du putsch au Burkina Faso, devient le plus jeune chef d’État au monde.
Le capitaine Ibrahim Traoré est officiellement le nouveau président du Burkina Faso. Auteur du putsch qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, il a été désigné mercredi 5 octobre chef de l’État et chef suprême des forces armées nationales. "Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) assure les fonctions de chef de l’État, chef suprême des forces armées nationales", est-il indiqué dans la déclaration intitulée l’Acte fondamental et lue à la télévision nationale par le capitaine Kiswendsida Farouk Azaria Sorgho, porte-parole du MPSR, la junte au pouvoir. Le document complète la Constitution du Burkina "en attendant l’adoption d’une charte de la transition", rapporte France24.
Sur le plateau de RFI lundi, le capitaine Traoré a affirmé qu’une réunion des forces politiques, sociales et de la société civile se tiendra "bien avant la fin de l’année" autour des Assises nationales. Celles-ci désigneront un nouveau président de transition civil ou militaire. Dans l’attente de ce rendez-vous, le nouveau président au Burkina Faso a assuré qu’il ne ferait qu’expédier "les affaires courantes". Il est stipulé dans l’Acte adopté mercredi qu’en "attendant la mise en place des organes de la transition", le MPSR "est garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’État, du respect des traités et accords internationaux auxquels le Burkina Faso est parti".
Le Burkina Faso, meurtri par la guerre depuis 2015, a connu deux coups d’État en huit mois. Le putschiste Ibrahim Traoré devient alors le plus jeune chef d’État au monde, devant le Chilien Gabriel Boric, 36 ans. Il a reproché à son prédécesseur Damiba "la dégradation continue de la situation sécuritaire".
Lire toute l’actualité en Afrique