Cette jeune de femme de 28 ans a reconnu ce mardi avoir commis un infanticide. Pour faire souffrir le père de ses enfants, elle a noyé l’un après l’autre sa fille de 2 ans et son fils de 9 mois en maintenant leur tête sous l’eau dans une baignoire en mai 2013.
La cour d’assises de Haute-Saône a prononcé mardi la sentence de réclusion criminelle pour cette jeune mère de famille de 28 ans. Pour justifier le fait d’avoir tué ses deux enfants en mai 2013, elle a déclaré sans détour devant la cour : "pour faire souffrir leur père".
"L’acte le plus égoïste qui soit"
Jugée pour avoir volontairement noyé sa fille de 2 ans et son fils de 9 mois, Aurore Baumgartner a été condamnée à 25 ans de réclusion criminelle. Sa peine a été associée à un suivi sociojudiciaire de 5 ans avec injonction de soins. La jeune femme, qui a maintenu la tête de ses enfants dans la baignoire, est pourtant décrite comme une "bonne mère". Au cours du procès qui a duré deux jours, la mère de famille n’a à aucun moment évoqué de souvenirs avec ses enfants. La mère "a basculé à un point où ce ne sont plus des enfants, ce sont des objets. Ils lui appartiennent, elle va les tuer pour en priver leur père", a indiqué l’avocat général Gabi Bouyssou, requérant 30 ans de réclusion criminelle et 7 ans de suivi sociojudiciaire. Il a parlé de "l’acte le plus égoïste qui soit".
Relation tumultueuse avec le père de ses enfants
Aurore Baumgartner entretenait une relation tumultueuse avec le père de ses enfants. Ce dernier n’a jamais vécu en concubinage et qui n’avait reconnu que son fils. Sa décision de commettre un infanticide a été surtout motivée par le fait d’avoir découvert qu’il menait une double vie. L’ancien militaire voulait par ailleurs se battre pour avoir la garde des enfants. Quelques heures avant de tuer ses enfants, elle avait prévenu le père des petits par SMS qu’il ne les reverrait jamais. "Quelle que soit la vie de Mme Baumgartner, rien ne justifie son geste criminel", a pour sa part affirmé Me Sarah Desbois, avocate du père des enfants.
"Extrême solitude" et "angoisse d’abandon"
Pour défendre cette mère de famille dont le niveau intellectuel est jugé bas, ses avocates, Mes Caroline Lavallée et Marjorie Weiermann ont mentionné son "extrême solitude" et son "angoisse d’abandon". L’accusée "a été submergée par différentes émotions qu’elle n’avait pas les moyens de gérer", ont-elles plaidé sur les propos relayés par TF1. Les deux avocates ont ajouté qu’Aurore Baumgartner était une jeune femme manipulée par le père de ses enfants et complètement démunie au moment de commettre l’infanticide. De leur côté, les psychiatres ont expliqué qu’elle était consciente de son acte, car elle avait elle-même alerté les gendarmes après son geste fatal.
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