Un signe de recul dans la mise en œuvre de l’amendement du texte relatif au code de la route, touchant principalement la fameuse conduite sans permis, a été indiqué ce vendredi. Après les vagues de contestation des associations de sécurité routière, la ministre de la Justice a laissé entendre que le changement pourrait être retiré.
Christiane Taubira fera-t-elle déjà marche-arrière ? Ce vendredi matin, avant d’assister au dernier conseil des ministres avant les vacances du gouvernement, la ministre de la Justice a déclaré que "S’il n’y a pas d’acceptabilité dans la société, nous en tirerons tous les enseignements". Et ce, par rapport justement au changement relatif à la conduite sans permis qui devrait figurer dans le projet de loi sur la "Justice du XXIe siècle" qu’elle a présentée au conseil.
Cet amendement de la loi sur le code de la route envisage de punir par une simple amende de 500 euros la conduite sans permis, alors que les textes en vigueur indiquent qu’une telle infraction est passible d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 euros. Ce changement a déjà provoqué la colère des associations de sécurité routière depuis qu’il a été révélé par le ministère de la Justice.
Par rapport à la montée des tensions sur ce changement, le Chef du gouvernement, Manuel Valls, a fait savoir que "le gouvernement et la garde des Sceaux étaient ouverts au débat parlementaire". Christiane Taubira tient pourtant à expliquer que cet amendement a notamment pour but de désengorger les tribunaux, de réduire les délais entre l’infraction et son traitement et d’uniformiser le montant des amendes.
La ligue contre la violence routière, par le biais de sa présidente, Chantal Perrichon, avait surtout dénoncé la proposition de changement en la qualifiant de "proposition extrêmement choquante" qui se présente comme un "mauvais signal" aux automobilistes.