Les chiites s’insurgent contre l’exécution d’un haut dignitaire chiite par l’Arabie Saoudite. Les tensions entre l’Iran et le royaume s’intensifient ainsi au point que Ryad rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran
Samedi, l’Arabie Saoudite a exécuté le cheikh Nimr. Il était accusé de terrorisme, de « sédition », « désobéissance au souverain » et « port d’armes » en 2014, précise 20minutes.
Cette exécution a suscité la colère des chiites qui ont manifesté dans plusieurs pays. En Iran, l’ambassade de l’Arabie Saoudite a été attaquée, ce qui a conduit à la rupture des relations diplomatiques entre les 2 pays. Lors d’une conférence de presse à Ryad, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a confirmé que son pays a décidé de "rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran et exige le départ sous 48H des membres de la représentation diplomatique iranienne"
L’ayatollah Ali Khamenei, l’actuel guide suprême de la Révolution islamique (Iran), avait souligné que "Sans aucun doute le sang de ce martyr versé injustement portera ses fruits et la main divine le vengera des dirigeants saoudiens".
A Bahrein, les chiites ont manifesté. Il y a eu des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre qui ont fini par ouvrir le feu. Quelques personnes ont été blessées lors de ces manifestations.
Comme les Etats-Unis, la France et l’Allemagne s’inquiètent aussi de cette tension . Paris « appelle les responsables de la région à tout faire pour éviter l’exacerbation des tensions sectaires et religieuses ».