L’Union européenne de radio télévision (UER), qui organise l’Eurovision, s’alarme des mesures votées ou sur le point de l’être au sujet de l’audiovisuel en Pologne qui risque d’être exclue du concours de chansons.
Il y a des remous dans le monde des mélodies sucrées et des rockers à paillettes de l’Eurovision, commente le site 20minutes.fr. La raison en la possible exclusion de la Pologne du concours de chant à cause de la politique intérieure de ce pays qui n’est en accord avec le concert international.
Le remanient des médias publics polonais remet en cause leur indépendance. Une loi votée fin décembre avait mis fin les mandats des membres des directions et des conseils de surveillance des chaînes de télé et des stations publiques et avait chargé le Trésor de nommer leurs successeurs.
D’après le Financial Times, les salariés des médias publics polonais pourraient également être licenciés à leur tour, laissant carte à la nouvelle direction pour les remplacer, comme le prévoit un nouveau projet de loi. Mais pour pouvoir participer à l’Eurovision, un pays, à l’exception de l’Australie, doit être un membre actif de l’UER, l’Union européenne de radio télévision qui organise la compétition. Or, les réformes entamées en Pologne pourraient aller à l’encontre des critères requis pour intégrer le club de l’UER.
Ingrid Deltenre, la directrice générale de l’UER, est montée au filet. En décembre, elle a adressé un courrier au président polonais, Andrzej Duda lui demandant de ne pas entériner la loi afin de s’assurer de préserver l’intégrité et l’indépendance des médias du service public, symboles d’un pays libre et démocratique.
Jean-Paul Philippot, le président de l’UER, a enfoncé le clou en disant que si les Polonais ne respectent pas les statuts de l’UER, "nous aurons un problème avec eux". Autrement dit, Varsovie risque de voir le rideau de l’Eurovision se refermer devant lui.