Bénédict Déliron sera fixé sur son sort ce mardi : il est jugé pour avoir mortellement poignardé la jeune Prisca Sevaye chez elle au Port. Bénédict Déliron écope de 10 ans de réclusion criminelle.
Ce mardi, Bénédict Déliron, connaîtra le verdict de son procès. L’homme est poursuivi pour meurtre sur Prisca Sevaye. Il reconnaît l’avoir mortellement poignardée mais a toujours nié avoir eu l’intention de tuer la jeune femme.
Au terme du procès aux Assises, le jury l’a condamné à 10 ans de réclusion criminelle.
Durant tout le procès, l’accusé a nié l’intention de tuer.
La famille de la victime attendait d’avoir plus d’informations sur ce qu’il s’est passé ce jour-là. Ils n’ont pas obtenu de réponse de la part de Bénédict Déliron.
"Je ne vois pas pourquoi un homme comme ça sortira de prison. Il est violent, la violence sera toujours la violence", déplore un proche à la sortie de la Cour d’Assises après le verdict.
La dispute qui a éclaté entre les deux protagonistes aurait été motivée à la fois par une question d’argent mais aussi liée à leur relation. L’accusé Bénédict Déliron a déclaré qu’il considérait la victime Prisca Sevaye comme sa propre fille.
Agressée chez elle
Aux alentours de 8h30, le matin du 19 septembre 2013, Bénédict Déliron se présente chez Prisca Sevaye à la Rivière-des-Galets au Port. L’homme et la mère de famille - enceinte d’un deuxième enfant - échangent des mots. Le sexagénaire aurait ensuite sorti un couteau et lui aurait asséné plusieurs coups avant de s’enfuir.
La femme de 36 ans arrive à se réfugier au domicile de sa soeur situé à proximité. Malgré l’intervention rapide des secours, elle succombe à ses blessures.
Expédition punitive
Bénédict Déliron est lui rapidement pris en chasse par les jeunes du quartier qui viennent d’apprendre l’agression. Ils s’acharnent sur l’homme avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Qui est le suspect ?
Bénédict Déliron est le concierge d’un ancien immeuble où résidait Prisca Sevaye. L’homme est aussi à l’époque un membre du club de football du quartier où il entraînait les jeunes.
Le 21 septembre 2013, au terme de sa garde à vue, Bénédict Déliron, est mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire.
Le mobile du meurtre ?
Le Procureur de la République de l’époque avait fait le point sur l’enquête avant la mise en examen. Bénédict Déliron a lui toujours affirmé que l’argent était au coeur de la dispute. Une dette de 5 000 euros de la victime avait été évoquée lors de l’investigation.