Quelques heures après la réplique du tsunami, les pêcheurs du port de Saint-Gilles étaient toujours en alerte. Ce matin, en l’espace de quelques secondes seulement, le niveau d’eau est monté de 50 cm. Pour les professionnels installés dans ce secteur, une alerte aurait dû être donnée. Ce mardi, entre deux états des lieux, les hommes de la mer confiaient leur colère et leur étonnement devant l’absence d’informations.
Le tsunami qui a balayé les côtes de Sumatra la nuit dernière en Indonésie, causant ainsi la mort d’une centaine de personnes et la disparition de 500 autres a été ressenti dans des proportions moindres à la Réunion.
Dans la nuit de lundi à mardi, le niveau d’eau est en effet monté subitement. Dans les ports de l’île, plus précisément dans le port de Sainte-Marie, des bateaux ont été renversés. A Saint-Gilles, les pêcheurs n’ont heureusement pas constaté de dommages importants.
Les vérifications effectuées ce matin ont laissé apparaître quelques amarres cassées et quelques planches déplacées. Malgré ce bilan très léger, les professionnels sont en colère. Plus encore, ils comprennent difficilement qu’aucune alerte n’ait été donnée ce lundi .
Ce matin, les hommes de la mer guettaient l’horizon avec une certaine inquiétude. Le souvenir des événements de 2004 qui est de toute évidence bien ancré dans les esprits force les professionnels à la plus grande vigilance. Pour l’un des professionnels installés au Port de Saint-Gilles, l’attitude de la Préfecture est "inadmissible", d’autant plus que ces instances auraient pris l’habitude d’alerter les pêcheurs " pour des tsunamis moins importants".