Le rapport de l’Insee publié hier a révélé une augmentation de la mortalité infantile durant l’année 2009. Dans les départements d’Outre-Mer, la mortalité infantile est encore plus élevée.
Si l’espérance de vie à la naissance ne cesse de s’améliorer en France, ce n’est pas le cas pour la mortalité infantile, un fait intriguant pour un pays d’Europe occidental. En effet, l’étude menée par l’Insee a montré que si la mortalité des enfants de moins de un an a été divisée par trois en 30 ans, elle ne baisse plus depuis 2005. Le chiffre a même légèrement augmenté en 2009 passant de 3.6 pour mille en 2008 à 3.7.
La France est ainsi passée du 5e rang en 1999 au 14e en 2008 des plus faibles taux de mortalité infantile, derrière l’Espagne et la Grèce. Par ailleurs, la mortalité infantile est deux fois et demie plus importante dans les Dom qu’en métropole. Le nombre de décès entre les 1ères heures de la vie et l’âge d’1 an était de 8,8 pour mille naissances vivantes, soit une augmentation de 1,6 pour mille.
Si en général la hausse n’est pas significative, les professionnels craignent que la tendance ne se confirme l’année prochaine. Afin d’identifier avec précisions les facteurs responsables de la mortalité infantile, l’Insee réalisera une étude en Métropole et dans les départements d’Outre-Mer.