Seule la gauche était favorable à l’extension du RSA aux 18-25 ans pour répondre à "l’urgence sociale" des jeunes face à la crise du Covid-19.
Le texte porté par le benjamin du Sénat, Rémi Cardon sur l’extension du RSA aux 18-25 ans a été rejeté à la chambre haute à majorité de droite. La proposition avait pour objectif de répondre "l’urgence sociale" des jeunes sans-emploi confrontés à une situation plus précaire avec la crise du Covid-19. La gauche était la seule à voter en faveur du texte. "Ce rejet pur et simple sonne comme une gifle aux milliers de jeunes Français qui doivent faire face à la crise sociale et économique qui les frappe particulièrement, durement", a affirmé le groupe PS dans un communiqué relayé par Le Figaro.
Pour défendre son texte, Rémi Cardon a rappelé que la France compte 1,5 million de jeunes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Le benjamin du sénat a déclaré qu’ils étaient en première ligne de cette crise en servant de première variable d’ajustement chez les employeurs. Il estime d’ailleurs que ce texte devait "constituer une première brique d’une démarche d’ensemble pour la jeunesse". La rapporteure PS Monique Lubin, de son côté a déclarée qu’elle apportait une solution concrète et pouvant être rapidement appliquée aux situations de pauvreté des jeunes majeurs.
Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles, a souligné que le gouvernement s’est toujours opposé à l’ouverture du Revenu de solidarité active dès la majorité. A son avis, donner aux jeunes l’accès aux RSA n’est pas l’unique arme pour lutter efficacement contre la pauvreté des jeunes. Il a entre autres évoqué la création des conditions d’une meilleure insertion sociale et professionnelle et l’augmentation des dispositifs d’accompagnement vers l’emploi en particulier la Garantie jeune.
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