Durant la nuit d’Halloween, des violences urbaines ont éclaté dans plusieurs communes. Pompiers et policiers ont été caillassés. Les entrées du quartier du Chaudron étaient totalement bloquées par des feux de poubelles. Des mineurs étaient parmi les casseurs. Quelles sanctions peuvent être appliquées lorsque des mineurs sont interpellés ?
La nuit d’Halloween a été marquée par des violences urbaines dans plusieurs communes. A Saint-Denis, des dizaines de casseurs se sont rassemblés dans le quartier du Chaudron et parmi eux, des mineurs.
Jets de galets et des bouteilles en direction des forces de l’ordre... Voitures et poubelles brûlées... Une vingtaine de policiers ont dû faire face aux individus prêts à en découdre portant des masques d’Halloween...
Les commerçants du Chaudron ne veulent plus jamais assister à de telles violences. L’an passé, Mario a été victime d’un vol, à hauteur de 1 000 euros. Il a échappé au saccage cette année mais pour lui, les mineures doivent être sanctionnés.
La "négligence des parents" est aussi pointée du doigt par les habitants. "Les mineurs doivent être chez eux et pas dans la rue. Les sanctions doivent être plus dures" affirme une riveraine.
Parmi les individus interpellés, des mineurs. Mais que prévoit la justice ? En France, les peines encourues pour vols et dégradations sont les mêmes pour les majeurs que pour les mineurs.
Les mineurs n’échappent pas aux sanctions pénales.
"Si ce sont des vols aggravés, la peine peut être de 5 ans de prison. Des violences sur policiers avec armes, cela peut être 7 ans de prison. On ne juge pas de la même façon un mineur de 14 ans et un mineur de 17 ans et demi. Tout comme, on ne juge pas de la même façon un jeune majeur et un mineur de 17 ans et demi" explique Eric Tuffery, Procureur de La République.
Des peines lourdes sont donc prévues par la Loi mais elles sont adaptables. En France, une excuse de minorité permet de diviser la peine par deux pour les mineurs mais elle n’est pas toujours appliquée.
A l’heure actuelle, 11 jeunes sont en garde à vue suite aux violences commises durant la nuit d’Halloween. Un majeur est jugé en comparution immédiate.