Comme l’a indiqué le préfet de la Réunion vendredi matin en conférence de presse, l’approvisionnement en médicaments est effectif. Les hôpitaux assurent la continuité des soins mais certaines opérations chirurgicales pourraient être reportées dans les jours à venir.
Habituellement, le local desservant le Centre hospitalier universitaire (CHU) Sud Réunion en médicament est rempli de cartons. Ce vendredi 23 novembre, c’est le vide complet, avec la mobilisation des gilets jaunes. Mais la continuité des services est encore assurée, comme le soutient Christophe Celerier, pharmacien chef de service au CHU Sud Réunion.
"On ne manque pas de médicaments, on a l’essentiel et on se concentre dessus, à savoir faire venir et avoir le nécessaire, si jamais le mouvement doit durer, pour avoir de quoi soigner les gens."
Au sein de la direction, une cellule de crise se tient tous les matins. La mission des chefs de service et de la direction est de ne pas pénaliser les patients explique Gaëlle Dufour, la directrice adjointe du CHU. "Les conséquences sont déjà pour nos patients qui ont du mal à arriver jusqu’à l’hôpital et qui, une fois arrivés, ne savent pas s’ils vont pouvoir recevoir leurs soins. Mais aussi sur nos personnels puisqu’ils ont aussi du mal à circuler. Cela commence à durer et il y a une fatigue qui s’installe, mais eux restent très mobilisés. Et puis il y a surtout notre logistique, que nous avons du mal à acheminer avec des problèmes de transport."
Ce que confirme Jonathan Rousseau, ingénieur logistique hospitalier au CHU. "Jusqu’à présent, pour la marchandise qui arrive en conteneur, nous avons en théorie les moyens d’avoir les stocks nécessaires pour pouvoir tenir encore quelques jours au sein des hôpitaux. C’est un peu plus délicat concernant les colis qui arrivent par avion."
De son côté, le service Maternité subit lui aussi les conséquences de ce mouvement et de ces blocages sur les routes de La Réunion. Docteur Marc Gabriel, gynécologue obstétricien au CHU SUD, indique que le service est continuellement réorganisé. "On assure les Urgences et la Cancérologie. C’est une grosse maternité, donc il faut du personnel. Pour venir ça se passe généralement bien, en revanche, pour rentrer, les personnels peuvent mettre deux à trois heures pour rentrer chez eux."